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Auteur
Christine Bolinne Auteure
Date
21 septembre 2023
Catégories
Anniversaire
Cathédrale
Evêché
Type
Fête de la dédicace de la cathédrale dans l’unité
Le 20 septembre est jour d’anniversaire pour la cathédrale Saint-Aubain. C’est en effet le 20 septembre 1772 que l’édifice a été consacré. Un anniversaire célébré en deux temps. Les membres des services diocésains ainsi que de l’administration étaient invités à partager un temps de prière avec des chants, de la musique, la lecture de l’évangile le matin, avant l’eucharistie solennelle du soir.
La dédicace d’une église, d’une cathédrale est un moment majeur. Lors de cette célébration, ses murs sont aspergés d’eau bénite ainsi que l’autel dans lequel sont déposées des reliques. L’église est placée sous le patronage de la Vierge Marie, d’un saint ou encore d’un Mystère. Lors de la dédicace, l’évêque installe aussi le Saint-Sacrement dans la chapelle où il sera conservé. Ces différents rites accomplis, l’édifice devient lieu de culte. Cela s’est passé, pour la cathédrale, un 20 septembre 1772. Et depuis, chaque année, cette fête est célébrée à Namur où la cathédrale a donc été érigée. Mais pas seulement. Les prêtres sont encore invités, dans leur paroisse, à célébrer une messe en l’honneur de « l’église mère du diocèse. »
Maxime Bollen du Service de Pastorale liturgique fait partie de l’équipe qui a conçu ce moment de prière pour les membres des services et de l’administration. D’emblée, il précise : « Nous fêtons la dédicace de la cathédrale Saint-Aubain, l’église-mère de notre diocèse, le lieu où se trouve le siège de notre évêque, la cathèdre. Ainsi nous sommes invités à nous souvenir que c’est toute la vie pastorale et sacramentelle du diocèse qui est placée sous la responsabilité de l’évêque. » Suivront des démarches. Chacun sera ainsi invité à écrire sur un papier et à le déposer au pied de la croix ce qui, en ce début d’année pastorale, le tourmente, l’empêche d’avancer. Des papiers qui seront brûlés. Tourment mais aussi engagement. Il sera demandé aux participants de s’engager à nouveau, comme lors de la confirmation. Un « me voici » redit dans le fond de son cœur synonyme d’engagement, de nouveau départ pour cette année pastorale.
Quentin Denoyelle chargé de l’audio-visuel au Service de Communication : « Chacun de nous, à son niveau, participe à la vie de l’Eglise, Corps mystique du Christ qui est en fête. Tous les jours, dans les occupations qui sont les nôtres, nous sommes invités à servir ce Corps. Devenons toujours plus des artisans d’unité, non pas pour rester entre nous, mais pour annoncer joyeusement la Bonne Nouvelle du Christ que notre pape François résume ainsi : ‘Jésus Christ t’aime, il a donné sa vie pour te sauver, et maintenant, il est vivant à tes côtés chaque jour pour te sauver, et maintenant il est vivant à tes côtés chaque jour pour t’éclairer, pour te fortifier, pour te libérer.’ » (La joie de l’Evangile 164).
Tous concernés
L’équipe de préparation de ce temps de prière a aussi réfléchi sur la manière d’apporter plus d’unité entre les services, l’administration… Une unité qui entraînera des répercussions sur le travail, les projets proposés… Et de faire des propositions. Quentin Denoyelle, habile dessinateur, a sorti ses crayons pour réaliser un mémo à conserver à portée de clavier d’ordinateur. Pour faire grandir l’unité, il y est conseillé de prier les uns pour les autres, d’être curieux des projets des autres services…
En l’absence de Mgr Warin, malade, c’est le vicaire général, le chanoine Rochette qui présidait ce moment. Il a tenu à adresser aux équipes ses encouragements. « Je n’ignore pas les réalités que vous, que nous vivons, les projets et les difficultés. On sort du covid, la reprise est difficile : trop de travail, des collaborateurs malades et absents, une fin d’épiscopat et l’inconnue de la suite. Sans oublier la crise de l’Eglise. » Sur base de l’évangile choisi pour cette fête (Jn 2, 13-22), l’expulsion des marchands du temple, il conseillera à chacun de ne pas d’installer dans le confort des habitudes. Il encouragera à « être prêt à partir. » « Encourageons-nous les uns les autres à ce dynamisme joyeux. » Le vicaire général citera encore une oraison qui, pour reprendre ses termes, est non seulement belle mais « fait du bien. » La voici : « Que ta grâce inspire notre action, Seigneur, et la soutienne jusqu’au bout, pour que toutes nos activités prennent leur source en toi et reçoivent de toi leur achèvement. »
Il terminera son intervention, plus surprenant, en faisant allusion aux fêtes de Wallonie et aux propos d’Elio Di Rupo, ministre-président du gouvernement wallon : « Le chemin est tracé et il est jalonné de succès. » Propos teintés, pour le chanoine d’un optimisme béat. « Nous, nous pouvons compter sur la confiance sereine du Seigneur et sur son soutien. »
Comme lors de l’eucharistie solennelle du soir, les participants ont été invités à prier pour le futur évêque du diocèse dont on attend la désignation.
Une belle liturgie
Le mercredi soir, ce sont tous les diocésains qui étaient invités à venir fêter le 251e anniversaire de notre cathédrale, lors de la messe solennelle. Cette célébration fut sublimée par la Maîtrise de la cathédrale, qui chantait, comme toujours, de très beaux chants. Les séminaristes prenaient à cœur leur rôle de servants de messe. Mgr Warin étant souffrant, c’est Julien Thiry, le plus jeune diacre permanent du diocèse, qui a proclamé l’évangile et prononcé l’homélie que Mgr Warin avait déjà préparée. Notre évêque a voulu partager 7 mots d’ordre, en voici un bref résumé (pour lire l’homélie en entier, cliquez ici) :
- accueillir le temps présent
- ne pas être désemparés
- vivre en étant tourné vers le monde
- vivre pleinement sa foi
- oser la différence
- former la communauté chrétienne tous ensemble
- accueillir celui qui sera désigné comme son successeur et prier pour lui
La 7e demande de Mgr Warin concerne donc l’accueil que nous ferons à notre futur évêque. Mgr Warin ayant atteint l’âge de 75 ans, sa succession est en cours. Nous pouvons déjà prier pour notre futur pasteur.
La célébration s’est terminée avec un « Ave Maria de Lourdes » chanté avec ardeur. A la sortie de la messe, les participants ont emporté avec eux une BD qui retrace l’histoire de la cathédrale.
C.B. & V.J.