Isabelle Maissin, gestionnaire de l’administration diocésaine

Rationnaliser l’ensemble de la gestion administrative diocésaine : le projet trottait dans les têtes depuis plusieurs mois. Le départ de deux personnes qui occupaient des postes clés et la désignation du successeur de Mgr Warin se faisant attendre, le projet est, aujourd’hui, devenu réalité. Pour le mener à bien, Isabelle Maissin. Une figure – souriante – bien connue du diocèse où elle s’occupe de la catéchèse.

Jean-Luc Collage occupait, jusqu’au 1er avril dernier, les fonctions d’économe diocésain tout en veillant, au quotidien, sur la gestion du sanctuaire marial de Beauraing. Impossible, sur le long terme, de mener ces postes de front. Jean-Luc Collage a fait un choix, « difficile » comme il dit. Il a choisi de s’investir pleinement à Beauraing où les projets se multiplient. Jean Marchal est, jusqu’en juin, receveur du Bureau administratif du Séminaire (BAS) après, il sera à la retraite.

Ces deux départs débouchent sur la mise en place d’un projet qui était dans les cartons. Le souci étant d’attendre l’arrivée du successeur de Mgr Warin. Cette désignation tardant la volonté, de l’évêque est de « passer à l’action », de rationnaliser toute la gestion administrative du diocèse. Comme Mgr Warin l’écrivait dans le communiqué annonçant ces changements d’y « développer un vrai projet de gestion des ressources humaines. » Isabelle Maissin a accepté la mission tout en fixant une condition : « J’ai souhaité assurer cette mission, en interim, jusqu’à l’arrivée du nouvel évêque. Il pourra avoir des idées différentes pour gérer le diocèse. Si je suis envoyée, je veux l’être par quelqu’un qui l’a choisi. En attendant, je vais faire ce que je peux. » Isabelle Maissin gardant, à raison d’un jour par semaine, un contact avec le Service de la catéchèse qu’elle dirigeait : « J’y ai encore juste, non pas un pied, mais un orteil. Le service fonctionne parfaitement bien avec trois binômes. »

La nouvelle gestionnaire de l’administration diocésaine est déjà au travail. Avec Jean-Luc Collage et Jean Marchal, elle se familiarise avec les deux structures mais aussi avec les dossiers à traiter. Ils seront ses « coachs » pour les semaines à venir. Romaniste de formation, Isabelle Maissin qui a enseigné plusieurs années avant de s’occuper de catéchèse, le reconnaît spontanément, elle n’a aucune compétence dans les matières juridique, économique ou encore patrimoniale. « Pour moi, tout est nouveau, le vocabulaire comme les réalités. Mais le fait d’avoir un nouveau regard sur l’administration est une force. ». Actuellement, elle rencontre les membres du personnel avec une priorité : lister les tâches de chacun, quantifier le travail, assurer les missions qui ne sont pas encore ou pas assez rencontrées. « Je ne suis pas là que pour constater les dysfonctionnements mais pour voir les forces et les rêves de chacun. Dans les rêves, l’Esprit Saint parle. Après, il faudra discerner. » Et d’ajouter : « Je veux réaliser ce travail comme une pastorale. Pas question de remplir des cases en y plaçant un pion. Non, il faut réfléchir pour chacun à ce qui est le meilleur. Je ne veux pas faire les choses seule. Comme le pape François, je crois beaucoup en la dimension synodale. »

C.B.

Une interview plus étoffée à lire sur www.diocesedenamur.be