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Auteur
Christine Bolinne Auteure
Date
15 avril 2025
Catégories
Patrimoine
Type
La cloche, une sacrée histoire
Les cloches donnent l’heure aux distraits qui auraient oublié leur montre ou leur portable ! Elles sont surtout là pour appeler à rejoindre l’église et y vivre l’office. Tout un art campanaire existe en Belgique et plus spécialement, dans le diocèse, avec à Tellin, un musée.
Les cloches sont très anciennes, les Chinois étaient maîtres dans leur fabrication, 2000 ans avant notre ère ! En Iran, elles étaient cousues sur les vêtements pour chasser les esprits. Chez nous, on en trouve trace dès l’Antiquité.
La cloche continue à sonner pour annoncer, entre autres, l’eucharistie. Dans les anciens films, encore en noir et blanc, on voit les garçons du village se précipiter vers l’église pour sonner les cloches en tirant, avec force, une longue corde. Ils étaient souvent rejoints par le curé. Le plus célèbre d’entre eux, Don Camillo ne ménageait d’ailleurs pas ses efforts ! Aujourd’hui, sonner les cloches est beaucoup moins physique. Il suffit de pousser sur une touche de son smartphone !
La Belgique était réputée pour la fabrication de cloches. Elles étaient coulées, notamment, à Tellin, dans la fonderie Causard-Slégers. La fonderie est fermée, Olivier Baudri, artisan campanaire l’a rachetée avant de la transformer en musée. Un musée qui est ouvert au public (Val des Cloches, 129a à Tellin) et où, en septembre, des cloches de petites tailles sont coulées. Musée où sont présentées les différentes étapes de la fabrication. Des cloches qui portent encore des inscriptions : la plus ancienne et la plus « célèbre » étant : « Je chasse les ténèbres. »
Quand les cloches se taisent (entre le jeudi saint au soir et la nuit de Pâques), elles sont remplacées dans certaines paroisses par des crécelles. Au monastère de Chevetogne, on ne sonne pas directement la cloche, il y a une gradation dans les sonneries…
Christine Bolinne