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Auteur
Diocèse de Namur Rédacteur
Date
4 novembre 2024
Catégories
Cathédrale
Type
Le caveau des évêques, lieu de repos de plusieurs prélats qui présidèrent aux destinées du diocèse
Si entre 1559 et 1751 l’intérieur de la cathédrale Saint-Aubain fut le lieu de repos de plusieurs évêques du diocèse, depuis 1752 c’est désormais dans un caveau situé sous l’édifice que sont réunis pour l’éternité plusieurs prélats ayant présidés au destin diocésain. Un changement dicté par les circonstances.
Durant les deux premiers siècles d’existence du diocèse de Namur, soit entre 1559 et 1751, ce fut en effet, comme c’était alors couramment l’usage, en la cathédrale que plusieurs évêques du diocèse trouvèrent un lieu de repos éternel.
Et ce dans des mémoriaux particulièrement imposants si l’on en croit les témoignages parvenus jusqu’à nous. Des chefs d’œuvres caractérisés entre-autre par la présence de blasons et parfois de plusieurs statues représentant les défunts ainsi que leurs saints patrons, parfois aussi accompagnés de la mort munie de sa faux.
Pourquoi seulement une partie des prélats reposaient-ils alors en la cathédrale ? La raison était qu’appelés à exercer d’autres responsabilités les autres avaient dès lors quitté Namur pour d’autres lieux où ils s’éteignirent et trouvèrent leur dernier repos.
A Namur toutefois, le milieu du 18e siècle allait marquer la disparition de la pratique des mémoriaux épiscopaux en la cathédrale.
La cause en fut les inondations de 1740 et les dégâts irrémédiables qu’elles causèrent à l’ancienne cathédrale, conduisant au remplacement de celle-ci par l’édifice actuel.
Les mémoriaux ne pouvant être déplacés, on procéda dès lors à l’exhumation des prélats, mais aussi des comtes Namur reposant eux-aussi en la cathédrale. Tous furent ensuite transférés dans les souterrains de l’église Saint Jean l’Evangéliste, située alors devant l’ancienne cathédrale.
En 1752 toutefois, les travaux de reconstruction de la cathédrale rendirent inévitable la démolition de cette église.
Les travaux de la nouvelle cathédrale, et en particulier les parties basses, étaient toutefois assez avancés pour que décision soit prise de ramener les défunts en la nouvelle cathédrale mais cette fois dans un caveau.
Après avoir séjourné dans un emplacement que l’on situerait sous l’espace devant l’actuelle chaire de vérité, c’est sous ce qui est aujourd’hui le maître-autel et la partie droite du chœur que les prélats défunts trouvent, en 1767 leur actuel lieu de repos.
Où ils sont rejoints en 1771 par Mgr de Berlo de Franc-Douaire, 1er évêque inhumé dans le caveau sans d’abord l’avoir été en la cathédrale, puis, au cours des deux siècles suivants, par plusieurs de leurs successeurs. Le dernier étant Mgr André-Marie Charue décédé le 20 décembre 1977, et inhumé le 23.
Les autres évêques reposent soit, comme ils en avaient fait la demande, dans des caveaux familiaux, soit en la crypte archiépiscopale de la cathédrale Saint-Rombaut de Malines, car ayant été appelés à quitter le siège de Namur pour celui de Malines-Bruxelles.
François-Emmanuel Duchêne, sacristain de la cathédrale
