Mgr Vancottem : « Mon travail sera un travail d’exploration »

Mgr Vancottem a fait connaissance avec Namur. Pas le temps de faire un tour dans la ville, juste quelques minutes pour découvrir l’évêché où il s’installera prochainement avant de rencontrer la presse régionale (la photo).

Comme la veille à Bruxelles, Mgr Vancottem est apparu comme serein mais aussi comme un homme appréciant l’humour. Mgr Rémy Vancottem est le nouvel évêque diocésain, le trentième du nom. Il est bien trop tôt pour lever le voile sur la manière dont il envisage son épiscopat. Homme d’écoute, il aime rencontrer les gens avant de décider: une constante dans sa manière de travailler. Il l’a redit aux Namurois. « Un énorme travail d’exploration va être nécessaire, précise-t-il. Je vais aller rencontrer les gens là où ils se trouvent. Je ne sais pas travailler sans avoir établi une relation avec les personnes. »

Evêque auxiliaire du Brabant wallon, donc d’un territoire relativement exigu, Mgr Vancottem se retrouve, aujourd’hui, à la tête du diocèse le plus étendu de Belgique! Un diocèse qui englobe les provinces de Namur et de Luxembourg. « Heureusement, j’aime bien conduire » précise Mgr Vancottem avec un large sourire. Même s’il se prépare à recevoir, ses interlocuteurs à l’évêché, il veut également aller sur place, sur le terrain. « C’est dans ma façon d’être, je ne peux prendre de décision qu’en pleine connaissance de cause. J’ai tout à découvrir tant au niveau des personnes que des paroisses ou encore des doyennés. »

Homme d’écoute, Monseigneur Vancottem est bien décidé à prêter une oreille plus qu’attentive aux diocésains. Il veut les comprendre au mieux. Il a aussi la volonté d’apaiser les tensions qui existeraient et de remotiver ceux qui sont un peu découragés … Très vite, il va aussi rencontrer les prêtres, faire connaissance avec eux. « Un évêque tout seul ne sait pas travailler » ajoute le nouvel évêque diocésain. Lors de cette conférence de presse, il a encore redit l’importance qu’il accordait au tandem formé par les prêtres et les laïcs.

Un second prénom ? Pas sûr

A Namur, il est de tradition que les évêques, à leur arrivée, choisissent un second prénom. C’est ainsi que Mgr Léonard avait choisi Mutien, en référence au petit frère de Malonne. Mgr Vancottem reconnaît qu’il ne s’est pas trop préoccupé de ce sujet. « Je vais demander conseil. Si je dois le faire, je le ferai. Je choisirai un prénom qui a du sens et qui sonne bien avec mon prénom, Rémy ! »

C’est Mgr Warin, évêque auxiliaire de Namur s’est chargé d’accueillir le nouvel évêque. Il lui a suggéré de célébrer plus d’offices épiscopaux dans le sud du diocèse. Et de faire une proposition: « La basilique de Saint-Hubert est le point central du diocèse. » Mgr Warin ajoutant à l’attention du nouvel arrivé que son expérience (il est évêque depuis 22 ans) et son doigté (il est psychologue de formation) feront des merveilles dans un diocèse comme celui de Namur.

Des remerciements encore ceux du chanoine Huet. Désigné par le Collège des consulteurs comme administrateur diocésain, il a géré les affaires courantes pendant la vacance du poste. « Je savais que cette fonction était provisoire. Je sais maintenant qu’elle se terminera avec la prise du siège par le nouvel évêque, ce sera le 20 juin. Je voudrais remercier Mgr Warin et les membres du conseil de l’administrateur pour la parfaite entente et la collaboration qui a existé pendant nos réunions. Au départ de l’évêque chacun s’est remis au travail. » L’administrateur a aussi remercié le personnel de l’évêché (la photo): « C’est plus qu’un milieu professionnel, c’est un lieu quasi familial. Tout cela contribue à la qualité de travail à l’évêché qui est le centre névralgique du diocèse ». 

Après les remerciements, l’administrateur diocésain précisera encore que si ses fonctions prennent fin, il en va de même pour toute une série de ses collaborateurs. C’est au nouvel évêque de se constituer son équipe de travail. Habituellement, l’évêque renomme les personnes pour une période déterminée, le temps pour lui de mieux connaître ses interlocuteurs. C’est cette formule que Mgr Vancottem choisira.

A la fin de cette première visite en terre namuroise, Mgr Vancottem demandera encore aux croyants de le porter dans leurs prières.

Christine Bolinne
Photos: André Dubuisson