Partager
Auteur
Christine Gosselin Auteure
Date
23 juin 2025
Catégories
Cathédrale
Type
Saint Aubain, la preuve que suivre Jésus n’est pas aisé
Saint Aubain, le saint patron du diocèse, de la cathédrale et du Chapitre cathédral est traditionnellement fêté le 21 juin. Cette année, saint Aubain a été mis à l’honneur avec deux jours d’avance sur le calendrier. Il a été fêté en même temps que trois chanoines étaient installés (lire par ailleurs).
Une cathédrale qui avait fait le plein, des prêtres en nombre pour cette célébration dédiée à saint Aubain et présidée par Mgr Warin. Durant toute la messe, la statue de saint Aubain a été mise en évidence, elle était présentée à deux pas de l’autel. Une statue où l’on voit le saint décapité, un martyr, portant sa tête.
L’occasion d’un peu d’histoire. Aubain (ou Alban) serait né en 360 à Naxos, en Grèce. Devenu prêtre, il rencontre saint Ambroise de Milan à Rome vers 380. Ambroise envoie Aubain en Gaule et en Rhénanie accompagné de l’évêque Théoneste. Leur mission : lutter contre l’arianisme, hérésie qui niait la divinité de Jésus. Défendant les valeurs du Concile de Nicée (325), Aubain serait passé, selon certains écrits, par Namur. Traqué par les hérétiques, Aubain meurt décapité à Mayence en 406. La légende raconte que la bouche d’Aubain murmurait encore les louanges de Dieu après son martyre. C’est le comte Albert II qui a fait connaître le culte de saint Aubain à Namur avec l’institution en 1047 d’un Chapitre de chanoines et la construction d’une collégiale qui lui sera dédiée. Ses reliques y seront apportées en 1055. Devenue cathédrale en 1559, saint Aubain en reste aujourd’hui le patron ainsi que du Chapitre de chanoines et de tout le diocèse de Namur.
Des chanoines qui ne manquent pas de talent ainsi le Kyrie eleison interprété est celui de la messe de Floreffe. Il a été composé par le chanoine Paul Léonard, fondateur de l’IMEP (Institut royal supérieur de musique et de pédagogie). Le chanoine Léonard était le frère de Mgr Léonard, ancien évêque du diocèse.
L’homélie a, elle, été prononcée par le chanoine Mulopo qui venait, quelques minutes plus tôt, d’être installé chanoine. Il a débuté son homélie en souhaitant un heureux anniversaire à Mgr Warin, l’évêque étant né un 15 juin. Le chanoine Freddy Mulopo : « Monseigneur, « que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Que le Seigneur fasse luire sa face sur vous et vous accorde sa grâce. Que le Seigneur tourne sa face vers vous et vous donne la paix » (Nombres 6, 24-26), la santé, la joie, la prospérité et la longévité. »
L’évangile du jour était celui de saint Marc 3, 31-35 qui interroge : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? » Et il répond en désignant ceux qui sont autour de lui : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » « Jésus redéfinit la famille, souligne le chanoine Mulopo, non par le lien du sang, mais par la fidélité à la volonté du Père. Une fidélité qui coûte, mais qui sauve : faire la volonté du Père, voilà ce qui fonde la véritable famille de Jésus. Voilà ce qui fait de nous ses frères et sœurs. »
Un chemin de croix
Le chanoine invitera encore chacun à méditer sur la difficulté à suivre Jésus. Ce dernier avait averti ses disciples en leur disant : « Suivre le Christ n’est pas un chemin de confort, mais un chemin de croix. Que celui qui veut venir à ma suite se charge de sa croix et me suive », dit le Seigneur. Le chanoine Mulopo : « Les disciples seront livrés, rejetés, haïs à cause de Jésus et de sa Parole. Il faut se préparer aux persécutions mais aussi faire confiance à l’Esprit Saint. Celui qui tiendra jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Notre fidélité, notre persévérance ne sont pas vaines. »
A l’issue de cette messe, une prière a été adressée à Saint-Aubain avant que le chanoine Kaobo ne remercie chacun pour avoir assisté, avant cette célébration, à l’installation des trois nouveaux chanoines, pour le soutien apporté à eux prêtres dans cette mission. Le chanoine Barbieux a lui annoncé que des statuettes de Saint Aubain venaient d’être réalisées. Elles sont en albâtre et vendues au prix de 15 euros au CDD de Namur, chez Pro Maria à Beauraing ainsi qu’au musée diocésain (dans la cathédrale). Il s’agit d’une reproduction de la statue nichée dans le Maître-Autel de la cathédrale. Elle est vendue avec la BD de saint Aubain et une prière.
Christine Bolinne