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Dans la revue diocésaine Communications, l’abbé Bruno Robberechts, doyen de Leuze, propose chaque mois une sélection de quelques livres sortis récemment. Vous trouverez ci-dessous les dernières recensions publiées… Les livres présentés dans cette rubrique sont en vente dans les deux librairies CDD du diocèse à Arlon et à Namur ainsi que sur leur site web.
Tu te révèles aux petits, La Parole contemplée pour les enfants et ceux qui leur ressemblent
Nathalie RAYMOND, Tu te révèles aux petits, La Parole contemplée pour les enfants et ceux qui leur ressemblent, Médiaspaul, Paris, 2021, 106 p.

Aujourd’hui encore, il y a urgence à revenir de manière sincère et profonde sur l’expérience de Dieu qui nous parle, de nous nourrir de cette Parole qui est vivifiante et libératrice. Laissez les enfants venir à moi, disait Jésus. Ce propos peut alimenter une réflexion pour des démarches catéchétiques quand tous les enfants d’aujourd’hui ne sembleraient pas demandeurs tant qu’il n’y pas eu la rencontre avec Jésus. Un enfant inscrit dans une relation personnelle avec Jésus ne ment pas, et sa véracité est le meilleur témoignage qu’on puisse imaginer. Cela fait d’eux des petits porteurs d’Évangile. Le présent ouvrage s’appuie sur le constat des dispositions spontanées des enfants pour une contemplation qui s’apparente à ce que demandait saint Ignace dans ses exercices spirituels. Le père Leonardo Nardin a voulu mettre cette tradition de cheminement spirituel à la disposition des enfants et de leur grande capacité à imaginer. L’ouvrage présente la méthode et quelques fiches commentées pour des textes choisis
Baptisés pour le monde ; L’existence chrétienne à la lumière des enseignements de Benoît XVI et François
Michèle CLAVIER, Baptisés pour le monde ; L’existence chrétienne à la lumière des enseignements de Benoît XVI et François, Parole et Silence, Paris, 2022, 142 p.

Cet essai se propose de revisiter la vie baptismale dans sa nécessité pour la vie et la mission de l’Église, et donc pour tous les hommes. Les 3 encycliques du pape François redisent aux baptisés qui ils sont et quelle est leur mission. Une attention aux encycliques du pape Benoît XVI montre qu’y sont aussi déployés de la même manière les dons que Dieu donne à ses enfants : la foi en l’amour de Dieu, la charité pour servir tous les hommes et l’espérance pour garder un regard éclairé sur le devenir. La nature profonde l’Église est dans une triple tâche : annoncer, célébrer, œuvrer pour le Royaume en servant dans la charité. Le livre s’articule autour de ces trois pôles que sont l’accueil de la révélation dans un cœur humble qui verra s’illuminer le chemin de vie, la célébration qui exprime la participation à la sainteté et la charité à l’œuvre pour bâtir un monde de frères.
La sève du figuier. Trois chrétiens interrogent les signes des temps
Guy AURENCHE, Monique HEBRARD, Jean-Pierre ROSSA, La sève du figuier. Trois chrétiens interrogent les signes des temps, préface de Mgr Jean-Paul Vesco, Salvator, Paris, 2022, 211 p.

Les feuilles du figuier annoncent l’été, fait comprendre Jésus dans l’Évangile de Matthieu. Les auteurs de cet ouvrage nous invitent à l’attention à ce que l’évolution du monde en ce XXIème siècle peut annoncer. Ce sont des veilleurs qui éveillent à la conscience collective et aux responsabilités individuelles. Chacun prend le parti de montrer les apports d’une vision chrétienne quand se profile des questions sur la personne humaine, sur l’utilisation souvent risquée des pouvoirs que l’homme s’est donnés, sur le sort de la famille et sur ce que signifie être homme ou femme. En refusant une position d’observateurs trop à l’abri pour une vérité éternelle, le chrétien, doit se montrer chercheur de vérité pour le temps présent. La puissance des médias ne rend pas la chose aisée mais il y a lieu, comme on en voit ici des exemples, de proposer des récits communs pour que l’individu se resitue dans les choix qui contribueront à un avenir où il fera sien un projet qui le relie à tous.
Pour la sanctification du monde, L’héritage de Vatican II
George WEIGEL, Pour la sanctification du monde, L’héritage de Vatican II, titre original To sanctify the World, The Vital Legacy of Vatican II, Artège, Paris, 2022, 426 p.

Pour aborder le Concile Vatican II, pour saisir comment cet événement se prolonge à travers sa mise en œuvre et pour mieux apprécier les réactions diverses qu’il continue à susciter, George Weigel nous fait revenir à la motivation qui y conduisit. L’auteur nous aide à prendre le recul de l’histoire pour situer Vatican II dans l’histoire des conciles avec les questions particulières qui sont les siennes. Le constat de l’Église aux prises avec un monde qui prend distance de la religion révèle différents défis à relever. Le point de vue fait valoir la pertinence de l’enseignement de Vatican II, notamment pour une anthropologie chrétienne axée sur la dignité de la personne humaine et un rappel de l’Évangile du Christ qui met l’Église en débat avec la modernité. Les pages que nous offre George Weigel, montrent comment ce Concile livre l’essentiel pour penser l’avenir du monde et de l’Église.
Un temps pour souffrir. Un temps pour guérir
Emmanuel TOURPE, Un temps pour souffrir. Un temps pour guérir, Racines, (Les tout petits cours de philo et de com), Bruxelles, 2021, 188 p.

Qu’on cherche un peu plus de sagesse ou une boussole pour savoir quelle direction prendre dans un monde qui a perdu le nord, la conviction qu’Emmanuel Tourpe nous souffle à l’esprit est qu’il faut penser autrement dans le monde de la communication. Parce que penser et communiquer ne font qu’un. Ce n’est pas pour rien qu’il reprend Maine de Biran qui mettait le sens de l’effort en évidence. Il est nécessaire pour maintenir son attention, pour apprendre à lire sans projeter nos univers de croyances, de mal ou de bienveillance, mais avec l’attention dont Simone Weil disait qu’elle est la « forme la plus rare et la plus pure de générosité ». On reçoit aussi le conseil de ne pas oublier dans le dialogue de mobiliser la capacité d’aimer, de chercher l’équilibre de l’égalité avec la différence : car ce sont les deux piliers du monde qui tiennent l’un avec l’autre pour une communion qui est communication et une communication qui est communion.
Sept religions. Une clé pour comprendre le monde
Hesna CAILLIAU, Sept religions. Une clé pour comprendre le monde, Privat, Toulouse, 2021, 270 p.

Bien qu’en déclin en Europe, les religions continuent à imprégner et à façonner sa culture. Bien des pays européens ont séparé la religion de la culture, réservant la première à la sphère privée et la seconde à la sphère sociale. Il y a sans doute des efforts pour introduire à l’école des éléments sur le fait religieux, mais c’est insuffisant tant que l’angle historique et sociologique occulte la culture et ses valeurs. Alors que les trois quarts de l’humanité ne séparent pas la culture de la religion. Loin de tout débat philosophique ou théologique, cet essai, nourri d’une importante expérience de terrain, veut mettre en lumière les valeurs fondamentales des sept grandes religions et leur impact sur les mentalités et les comportements. Il invite à interroger des mots trop évidents comme « universel », « progrès », et à s’imaginer dans une conversation avec des personnes dont les fondements sont bien différents.
Transformer le monde de l’intérieur
Mariano FAZIO, Transformer le monde de l’intérieur, traduction par Anne-Céline Denis, Editions Boleine, Paris, 2020, 103 p.

Le livre invite à aimer le monde pour le comprendre et chercher le bien de tous. Cela doit conduire à comprendre le rôle confié à chacun, selon ses talents et la place qu’il occupe dans le monde. Le monde est parfois vu dans une opposition à l’œuvre de Dieu dans la Bible. Ici, comme les documents du Concile le précisent, il est vu positivement. C’est dans ce monde que chacun a une vocation, au sens large. Se laisser appeler par les rêves de Dieu, mobilise pour être présent au monde. Et pour cela, il faut dépasser les obstacles qu’on repère dans l’individualisme, l’hédonisme, le relativisme et la crise sociale que cela amène. L’auteur n’en reste pas à un débat sur les valeurs car la prière fait du chrétien quelqu’un qui s’engage avec le Seigneur. C’est mû par la Parole de l’Évangile qu’il trouve son bonheur dans le service, dans l’attention aux autres, dans la miséricorde. Si le monde est malade à bien des égards, le goût d’une vie évangélique accordera sans doute l’action du chrétien qui s’y engage aux remèdes par lesquels le Christ, le sauveur, veut le guérir.