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Dans la revue diocésaine Communications, l’abbé Bruno Robberechts, doyen de Leuze, propose chaque mois une sélection de quelques livres sortis récemment. Vous trouverez ci-dessous les dernières recensions publiées… Les livres présentés dans cette rubrique sont en vente dans les deux librairies CDD du diocèse à Arlon et à Namur ainsi que sur leur site web.
Un temps pour souffrir. Un temps pour guérir
Emmanuel TOURPE, Un temps pour souffrir. Un temps pour guérir, Racines, (Les tout petits cours de philo et de com), Bruxelles, 2021, 188 p.

Qu’on cherche un peu plus de sagesse ou une boussole pour savoir quelle direction prendre dans un monde qui a perdu le nord, la conviction qu’Emmanuel Tourpe nous souffle à l’esprit est qu’il faut penser autrement dans le monde de la communication. Parce que penser et communiquer ne font qu’un. Ce n’est pas pour rien qu’il reprend Maine de Biran qui mettait le sens de l’effort en évidence. Il est nécessaire pour maintenir son attention, pour apprendre à lire sans projeter nos univers de croyances, de mal ou de bienveillance, mais avec l’attention dont Simone Weil disait qu’elle est la « forme la plus rare et la plus pure de générosité ». On reçoit aussi le conseil de ne pas oublier dans le dialogue de mobiliser la capacité d’aimer, de chercher l’équilibre de l’égalité avec la différence : car ce sont les deux piliers du monde qui tiennent l’un avec l’autre pour une communion qui est communication et une communication qui est communion.
Sept religions. Une clé pour comprendre le monde
Hesna CAILLIAU, Sept religions. Une clé pour comprendre le monde, Privat, Toulouse, 2021, 270 p.

Bien qu’en déclin en Europe, les religions continuent à imprégner et à façonner sa culture. Bien des pays européens ont séparé la religion de la culture, réservant la première à la sphère privée et la seconde à la sphère sociale. Il y a sans doute des efforts pour introduire à l’école des éléments sur le fait religieux, mais c’est insuffisant tant que l’angle historique et sociologique occulte la culture et ses valeurs. Alors que les trois quarts de l’humanité ne séparent pas la culture de la religion. Loin de tout débat philosophique ou théologique, cet essai, nourri d’une importante expérience de terrain, veut mettre en lumière les valeurs fondamentales des sept grandes religions et leur impact sur les mentalités et les comportements. Il invite à interroger des mots trop évidents comme « universel », « progrès », et à s’imaginer dans une conversation avec des personnes dont les fondements sont bien différents.
Transformer le monde de l’intérieur
Mariano FAZIO, Transformer le monde de l’intérieur, traduction par Anne-Céline Denis, Editions Boleine, Paris, 2020, 103 p.

Le livre invite à aimer le monde pour le comprendre et chercher le bien de tous. Cela doit conduire à comprendre le rôle confié à chacun, selon ses talents et la place qu’il occupe dans le monde. Le monde est parfois vu dans une opposition à l’œuvre de Dieu dans la Bible. Ici, comme les documents du Concile le précisent, il est vu positivement. C’est dans ce monde que chacun a une vocation, au sens large. Se laisser appeler par les rêves de Dieu, mobilise pour être présent au monde. Et pour cela, il faut dépasser les obstacles qu’on repère dans l’individualisme, l’hédonisme, le relativisme et la crise sociale que cela amène. L’auteur n’en reste pas à un débat sur les valeurs car la prière fait du chrétien quelqu’un qui s’engage avec le Seigneur. C’est mû par la Parole de l’Évangile qu’il trouve son bonheur dans le service, dans l’attention aux autres, dans la miséricorde. Si le monde est malade à bien des égards, le goût d’une vie évangélique accordera sans doute l’action du chrétien qui s’y engage aux remèdes par lesquels le Christ, le sauveur, veut le guérir.